Auteur : Jennifer Brown
Editions : Albin Michel Wiz
Pages : 389
Tome : 1
Prix : 15€
Date de sortie : 1er février 2012
Public : Y.A
Résumé
« « C’est moi qui ai eu l’idée de la liste. Je n’ai jamais voulu que quelqu’un meure. Est-ce qu’un jour on me pardonnera ? »
C’est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu’ils ont écrite pour s’amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l’établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s’est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie elle, est toujours là, enfermée dans une bulle de questions sans réponses? Jusqu’au matin, où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée… »
Je crois que ce livre trainait dans ma PAL depuis sa sortie, donc depuis plus ou moins 1 an… Et pourtant, j’avais très envie de le lire à l’époque, mais d’autres livres sont passés avant ! Heureusement, grâce à la lecture commune que j’ai faite avec Candyshy du boudoir de Candyshy, eh bien il est lu, les amis !
Nous allons suivre la reconstruction d’une jeune fille nommée Val. Comment arriver à reprendre le cours de sa vie alors que son petit copain a ouvert le feu sur des membres de son lycée, pour ensuite la toucher elle, et finir par se suicider ? Val va nous expliquer dans quel gouffre on peut tomber après une telle expérience …
Que de moments qui vous nouent la gorge, dans ce livre… Je crois que c’est surtout ça : un concentré pur d’émotions ! On ne peut pas rester insensible à cette histoire, tournée dans un sens comme un témoignage. Ce que j’ai le plus aimé était sans doute le fait que le roman ne tourne jamais vraiment au « gore ».
La première partie de l’histoire va nous raconter les raisons pour lesquelles Val est devenue ce qu’elle est et, surtout, le déroulement de la journée fatidique du 2 mai 2008. Nous nous posons forcément plein de questions, comme « pourquoi n’a-t-elle rien vu ? », « comment a-t-il pu faire ça ? » … Et sans vraiment nous en rendre compte, nous obtiendrons petit à petit toutes les réponses, à l‘exception d’une qui demeurera un mystère …
La deuxième partie est vraiment centrée sur Val et son courage. Malgré ce qu’elle ressent au plus profond de son être, elle retournera dans ce lycée, la tête plus ou moins haute, ce que je n’aurais jamais osé faire. J’étais en admiration devant sa force : même si retourner là où elle a perdu son Amour et une partie d’elle-même la détruit, elle finira par affronter tous les regards, les insultes …
Récemment, les reportages sur des fusillades aux Etats-Unis se font de plus en plus nombreux et j’avoue qu’avoir vécu l’expérience de «l’intérieur » grâce à cette histoire rend le tout encore plus terrible ! Cela dit, pour moi ce livre parle surtout des notions du pardon, du courage et de l’espoir. Si on arrive à se relever de ça, on se relèvera de presque tout, tout au long de sa vie.
Au niveau des personnages, ils sont tous plus touchants les uns que les autres. Bien sûr, Val prend une place particulière dans le cœur du lecteur car c’est son histoire, son expérience qui va nous être décrite. Mais les «Survivants» auront également tous leur importance à un moment donné, ainsi que le docteur Hieler… Mais je dois dire que j’ai été choquée du comportement du père de Val : comment peut-on renier à ce point son enfant ? Enfin, malgré qu’il soit peu présent dans le roman, l’ombre de Nick, le tueur plane sur le livre tout au long de notre lecture.
Le style d’écriture de l’auteure est très incisif, avec des phrases courtes et sans détour. Celle-ci nous fait prendre conscience de l’horreur ou de la beauté des choses. J’ai vraiment beaucoup aimé la manière dont elle a mené son roman : toutes nos émotions montent crescendo jusqu’à l’explosion du dernier chapitre ! Eh oui, j’ai pleuré comme une madeleine !
Pour finir, j’ai passé un agréable moment avec cette histoire, mais ce ne sera pas un coup de cœur, il m’aura manqué la petite étincelle.
La citation qui va bien :
« C’est peut-être mon fils qu’a tiré, mais lui aussi est une victime, s’est justifiée la mère de Levil face aux médias. Tous des salauds et des rapaces, ces journalistes, infoutus de comprendre que ce genre de drame, ça suffit pour déchirer une famille. Jamais ils ne se sont dit que ça nous fendait le coeur de voir et revoir notre fils se tirer une balle dans le crâne ? »
Le beau-père de Levil ajoute avec tristesse : « Nôtre fils est mort, lui aussi. Ayez la gentillesse de ne pas l’oublier. »
12/35
Ah la la, ce livre ♥ Rien que d’y penser, et de relire la citation que tu as posté, j’en ai des frissons.
En tout cas, très belle chronique. Tu as bien su mettre les mots sur ce que c’est de plonger dans ce roman… !
Oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooh ❤ Je crois que c'est l'un des plus beaux commentaires qui soit sur le blog ! Et oui cette phrase m'a mis les larmes aux yeux 😥
Ah dans ce cas je suis ravie de l’avoir posté 🙂 D’autant plus qu’il est tout à fait sincère. Quant à la citation, c’est clair qu’elle est dure… Ce livre est rempli de petites réflexions de ce genre, et ça fait réfléchir…
=)
Oui tout ce livre nous donne une leçon de vie que j’ai trouvé très belle !
T’as choisi de citer un passage qui fait bcp réfléchir ^^
oui ❤
C’est un livre que j’avais aussi beaucoup aimé. Hélas il est trop souvent d’actualité ! 😦
Oui c’est triste de voir que ce n’est pas que de la fiction pour une fois 😥
Ce livre a vraiment l’air d’être un beau livre, je le mets dans ma wishlist, ton billet m’a vraiment donné envie de le lire 🙂
Ooooh je suis contente qu’il donne envie de lire le livre =) Viens me donner ton avis quand tu l’auras lu ^^
Je le ferais avec plaisir 🙂
J’avais beaucoup aimé ce livre aussi, que j’avais trouvé fort et poignant.
Oui ce livre prend forcement aux tripes, surtout sur les dernières pages =)
Je suis tout à fait d’accord avec toi sur le fait que le père de Valérie la renie de façon affreuse, comme s’il ne la connaissait plus après la journée fatidique! Ça m’a tout autant choquée, mais j’ai trouvé que sa mère aussi suivait cet exemple et qu’elle pistait Valérie partout, comme si elle avait peur d’elle… D’ailleurs il me semble que c’est abordé plusieurs fois dans le bouquin.
Très bonne chronique! 😉
Truc.
Merci beaucoup ! Oui son père m’avait écœurée … Oui sa mère suit un peu le même chemin à sa manière 😉